
“Life is for the living
Death is for the dead
Let life be like music
And death a note unsaid”
Langston Hughes.
“Ce que vous appelez la mort n’est que la transition de la vie qui doit arriver”. Sadhguru
Comme l’a dit Heidegger “Dès qu’un humain vient à la vie, déjà il est assez vieux pour mourir”. L’évocation de notre finitude est déplaisante, alors le sujet devient tabou. Nous désirons vivre, et s’il est bien un moment que nous ne pouvons pas vivre c’est notre mort. Existe-t-il une vie après la vie avec d’autres temporalités ? La science ne détient pas la vérité.
L’aspiration à un monde magique où la mort ne concernerait que notre corps physique mais où notre conscience, notre âme, poursuivrait son chemin en quête de nouvelles expériences est intrinsèquement légitime. La mort nous effraie alors nous croyons, nous espérons. Ce sont nos angoisses, nos incertitudes, notre quête perpétuelle de sens qui nous incitent à croire.
L’Homme n’est pas qu’un corps, il est aussi une âme, une âme immortelle qui lui survit après la mort charnelle. L’âme quitte un corps pour en intégrer un autre, pour réaliser de nouvelles missions. La mort est l’inconnaissable, un commencement et non une fin. Elle est un passage relié à la migration de l’âme hors de notre enveloppe physique, la mort biologique du corps mais la survivance de la conscience, la fin d’un état pour certains, l’annonce de la résurrection pour d’autres, une finalité en soi pour d’autres encore.
De très nombreux témoignages similaires les uns aux autres nous évoquent ces phénomènes extra-ordinaires d’expériences de mort imminente (EMI, NDE) où un sentiment de calme, de sérénité, de plénitude, de bien-être profond fait place aux appréhensions, où une lumière blanche intense et rassurante apparaît au bout d’un long tunnel, où la sensation d’être en lévitation au-dessus de son propre corps gisant interpelle, où la rencontre avec des êtres de lumière, des proches défunts sécurise, où une vision accélérée de moments de vie, passés, interroge.
Parmi ces expérimentateurs d’EMI se trouvent d’éminents scientifiques, médecins qui n’hésitent pas à en parler faisant fi des railleries. Ceux qui ont éprouvé une EMI savent que la mort est une étape, une renaissance, ils font preuve d’une lucidité exacerbée. La confrontation à la dissociation du corps et de l’esprit, la décorporation, les sorties hors du corps, les expériences médiumniques tendent à montrer que si l’enveloppe charnelle s’efface, meurt, la conscience lui survit. Il n’existe pas de ligne entre la vie et la mort. Certains scientifiques parlent pour justifier ces phénomènes “de sécrétion de glutamate”, “d’effets hallucinogènes de la kétamine” là où le secteur hospitalier relate l’histoire de ces patients qui quelques heures, quelques jours avant de mourir ont vu près d’eux un proche décédé.
L’expérimentation d’une EMI relève pour certains de phénomènes paranormaux (elle revêt un côté mystique), hallucinatoires pour d’autres. Ce qu’il a pu être constaté c’est qu’elle ne laisse pas indifférent, qu’elle atteint la sensibilité de l’Homme, qu’elle change ses valeurs à jamais, développe son intuition.
“La mort n’existe pas, elle n’est qu’un changement de monde”.
L’Homme sait qu’il va mourir mais ignore ce qu’est la mort, cette vérité l’angoisse alors il se plaît à croire que son existence ne se limite pas à celle de son propre corps, que son âme poursuit son chemin. Notre conscience n’a ni genèse ni finitude, elle est.
C’est l’absence de sens qui rend notre vie difficile, alors ouvrons notre esprit…